samedi 10 janvier 2009

Le revenant


Le ciel est bleu.
Le soleil caresse mes joues.
Une douce brise de printemps fait bouger mes cheveux.
J’avance dans ce couloir vert entre les champs.
Mes narines se remplissent de cette odeur de la vie qui renait.
Cette odeur, O comme elle est chère pour moi.
Mes yeux, un peu ébloui par la lumière, se rétrécissent comme si j’allai dormir.
Et un grand sourire se dessine sur mon visage.
Un sentiment de plaisir parcourt lentement tout mon corps.
Aujourd’hui la vie est belle.
Elle l’a toujours était, seulement,
J’étais incapable de l’admirer et de deviner ses véritables traits.
Maintenant je la sens même quand c’est difficile.
Est-ce grâce au temps qui soigne les blessures et fait mûrir les fruits de la raison?
Est-ce parce que la couleur de l’optimisme prend le dessus dans ce tableau dessin de mes sentiments?
Ou est-ce la musique du succès qui chante actuellement dans mes oreilles?
Pourtant, je vois toujours mes cicatrices et je les sens qui me piquent quand on appuie dessus.
Pourtant la fatigue, l’ennuie et la peur me narguent de temps en temps.
Pourtant je suis conscient qu’avec chaque réussite, c’est des graines d’échec qui sont semées.
Oui, pourtant je sais que c’est à côté du paradis que se trouverai l’enfer.
Et ben, je pense que si je suis bien, c’est parce que je sombrais!
Et si je vis maintenant, c’est que j’étais mort!
Je suis un revenant qui a conscience de la chance qu’il a eu!
Et puis j’avance,
Et je m’en fous.

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